Thème 1 - Paysage

Voici un nouvel exercice qui pourra surement vous plaire !

A partir d'une photo, vous pouvez créer un texte de 500 mots. Cela peut être en rapport direct avec la photo ou avec la sensation qu'elle appelle en vous

Pour commencer doucement, je vous mets un paysage :


Ah...Brocéliande~

Magnifique ! Je ne pensais pas que ça pourrait être utilisé ainsi mais j'en suis très heureuse !

J'aime beaucoup ta pâte Vava  et je suis loin derrière ton talent

J'aime beaucoup ton texte Vava ^^

Le mien aussi fait un petit plus de 400 mots et je préviens d'avance il est pas très joyeux...

Citation :

La petite fille a les mains et le visage plein de terre. Sa jolie robe aussi est sale, mais ce n'est pas grave. Sa mère lui apporte l'arrosoir et l'aide à nourrir cette jeune pousse. Elle l'avait promis à sa mère, tous les jours elle viendrait s'occuper de lui et même s'il devait pleuvoir et qu'elle n'avait rien à faire, elle viendrai quand même pour lui dire bonjour, lui montrer qu'elle était là et l'encourager à pousser.
Tous les jours, elle court donc à l'arbre et va l'arroser. Elle met beaucoup de temps, car l'arrosoir est aussi lourd qu'elle, mais elle le fait quand même, elle le veut ! Lorsqu'il pleut et selon sa promesse, elle va devant lui et le regarde, souriante avant de revenir chez elle trempée à la tête.

-Tu vas tomber malade ma fille à rester comme ça sous la pluie. Il fait froid dehors.
-Mais ils sont heureux comme ça. Lui à encore une feuille de plus !

La mère sourit en essuyant les cheveux de la petite fille.

Les années passent et il faut qu'elle parte de chez elle, les laissant. Elle harcèle sa mère pour qu'elle n'oublie pas d'arroser l'arbre et tous les jours elle lui envoie un sms ou l'appelle pour le lui rappeler. « Tu as arrosé ? » « Comment ça va là-bas ? ».

Lorsqu'elle vient rentre visite à la demeure familiale, elle va presque immédiatement voir l'arbre et elle admire son progrès. De plus en plus beau, plus grand avec plus de feuilles. Il fait tout ce qu'il peut pour atteindre le ciel et la rejoindre. Encore un peu d'effort, le plus gros est fait, à peine quelques années et il serait parfait.

15 ans sont passés maintenant. Elle retourne une nouvelle fois à la maison et là elle peut enfin le voir. Ce tronc immense, ces multitudes de branches et des millions de fruits qui dansent sous la brise. Enfin il a réussi à atteindre le ciel et à s'épanouir. La femme pleure, mais des larmes de joies. Enfin sa promesse est respecté. Elle s'agenouille au pied du tronc et regarde une petite tombe avec dessus une petite plaque de bois laquait, un nom gravé dedans par les mains tremblantes de la petite fille qu'elle était. Ses parents avaient pris soin de cette plaque et elle les en remerciait.

-Maintenant tu auras tes branches préférées à manger même là-haut. Amuse-toi bien.

Une simple promesse de petite fille, qui a perdu son animal et qui lui avait promis de tout faire pour lui-même après sa mort. Les branches de noisetier qu'elle volait chez le voisin pour les donner à son animal. Aujourd'hui il avait son arbre à lui rendant une femme soulagée.

Michiyo : *rouge* >///< merci...
Et tu te débrouille très bien èwé

Liti : Ah ! Je me suis faite avoir x3
Je pensais que c'était sur la tombe du père ou du petit frère =D Je suis plus trash que toi !
J'aime beaucoup en tous cas !

NIIII merci Vava !

Ah bah bravo Mme Liti, j'en ai pleuré au boulot è_é à la belle affaire pour moi >_< ! Trop beau texte ! Vous avez une imagination débordante et je vois que l'image vous plaît

Edité le 17/05 :

Citation :

L'arbre majestueux planté devant moi m'attirait follement. Ses branches penchées vers moi me donnait l'impression d'être voilée de feuilles. Je m'approchai doucement de peur de le voir disparaître comme à la fin d'un rêve. Je sentais l'humidité du bois me chatouillait le nez pendant que mes pas s'enfonçaient dans l'amassement de feuilles. Je regardais toujours cet arbre couvert de mousse et vit un endroit à l'écorce n'était plus là. Fébrilement, je posai ma main dessus, d'abord juste le bout des doigts puis lentement la paume et là tout changea. Je me sentis soudainement subjuguée. Sous mes doigts fourmillaient un millions d'électrochocs, chatouillant mes sens puis rapidement mon souffle se saccada, mon rythme cardiaque s'accéléra. Je renversai la tête en arrière en sentant parcourir sous ma peau une énergie nouvelle, une puissance démentielle. Mes yeux ne fixaient plus que la cîme de l'arbre, regardant avec beaucoup de flou les feuilles dansaient au vent. Ma peau était brûlante, j'étais fiévreuse de cette nouvelle énergie. J'avais l'impression de pouvoir tout faire, tout accomplir, tout être. Mon souffle se fit de plus en plus souffrant, me demandant presque un effort surhumain à chaque aspiration. Rapidement, cette énergie parcourait mes veines, me faisaient devenir ivre d'elle-même. J'en profitai alors comme si c'était la dernière chose que je ferai au monde jusqu'à ce que j'en paye le prix. La douleur se fit fulgurante, elle se mit à monter rapidement le long de mon dos, martellant ma colonne vertébrale, me rendant sourde à tout ce qui se passait autour de moi. Elle se propagea si vite que je sentis mon coeur sur le point de lâcher pendant que ma trachée émettait un son sinistre. Je m'appuyai par douleur complètement vers l'arbre et la douleur s'intensifia. Je la sentais sillonner le long de mon dos, dessinant une forme précise, elle passait et tournait comme un peintre s'appliquant sur sa toile. Elle devint insupportable et mes jambes ne me maintinrent plus. Je m'effondrai genoux contre les racines, toujours les mains liées à l'arbre, sentant la vie s'échappait doucement de mon être. Ma tête se renversa à l'inverse, mon menton touchait presque le haut de ma poitrine, du sang avait tacheté mon débardeur blanc. Je perdis presque connaissance mais la douleur s'éveilla une nouvelle fois plus intensément, me faisait alors perdre toute humanité. Elle avait sillonné mon dos et maintenant s'échappait de mon être. Un déchirure s'entendit et je me sentis complètement vide. Le sang coula en grandes quantités dans mon dos pendant que mon débardeur tombait en lambeaux sur mes jambes pliées. Je restai inconsciente assise sur le sol, entendant encore bourdonnait mon ouïe, ne voyant plus vraiment. Je restai là, je ne sais combien de temps avant de bouger. Ma main collait à l'arbre nu se détacha doucement et je la posai tremblante dans mon dos. Ce que je sentis me fit vomir. J'avais des sillons de chairs à vif, comme une gravure,formant une forme sur tout le haut de mon dos. Je suivais du doigt la forme et je sentis que de chaque côté de ma colonne vertébrale, elle y était symétrique et arrondie. Elle se rejoignait à la colonne et en passant le doigt dessus, je sentis clairement la dureté de quelque chose. Au début, je ne compris pas puis j'ai réalisé que j'avais surement une vertèbre à l'air libre. La vision que cela m'apporta me vit à nouveau rendre ma bile. L'arbre sembla bouger pendant que je pleurai à son pied, ne pouvant bouger moi. Soudainement, j'entendis un grognement et je me retournai doucement. Ma vue bien qu'encore brouillée de douleur et de larme vit assez clairement un loup couleur caramel aux yeux violets. Il s'approcha de moi et je me dis que je l'avais attiré avec mon sang. Il s'approcha encore plus et je ne pouvais rien faire, j'étais paralysée de douleur et trop fatiguée pour émettre le moindre mouvement. Il s'approcha jusqu'à ce que je sente ses poils frôlaient mon dos. Je fermai les yeux, quitte à mourir autant ne pas voir ça. Je sentis soudainement une chaleur et de douceur d'une fourrure dans mon dos mais la douleur fut si fulgurante que mon corps émit un sursaut et je me retournai pour le chasser de là mais il n'y était plus...Une main apparut dans ma vision périphérique et je me retournai vers celle-ci. Elle était grande et semblait appartenir à un homme. Mes yeux remontèrent doucement suivant le bras jusqu'au visage de l'homme : grand, aux cheveux châtains dorés tirant sur un châtain caramel, les yeux bleus si clairs qu'ils seraient plus juste de les définir comme blanc bleutés et au cou, une pierre violette brut. Il me regarda avec assistance, bougeant sa main pour que je la prenne. Mes lèvres s'ouvrirent, ma voix encore enrouée de douleur me parut appartenir à une autre :

"Qui êtes-vous ?
- Viens, sorcière des forêts. Dit-il d'une voix douce et grave
-....
- Suis-moi, Fée."

Il s'agenouilla et prit ma main pour me relever doucement. Etrangement mon corps à bout de force ne le fut plus vraiment et je le vis se retourner pour avancer. Je regardai sa carrure puis mes yeux se focalisèrent sur ses cheveux ou des tâches brûnatres sombres apparaissaient.

"Qui es-tu ? Dis-je d'une voix plus assurée.
- Je suis Merlin. Allez, viens Morgane."

Mes jambes se mirent à bouger et nous nous enfonçâmes dans cette forêt.
 

Bon les filles, niveau mot, je vous ai battu XD

Bon, je ne me suis pas super bien appliqué. Je voulais juste essayer l'exercice en fait. Ce texte tout seul comme ça, il est un peu presque "inutile" mais j'ai imaginé qu'il pouvait sortir tout droit d'un roman.   Je sais pas ce que ça donne d'un point de vue extérieur.   J'ai aussi fait quelques petite référence à Pocahontas, ça m'a amusé hihi.
Sinon pour le personnage de Lison, c'est mon alter ego dans le monde de la fiction   
Voilà voilà ! 502 pour moi. Je suis plutôt fier pour ça du coup xD

Citation :

Grand-mère feuillage.

C'est ce à quoi pensa Lison, une fois arrivée devant l'arbre qui était à ses yeux, majestueux. Sa présence dans cette forêt de sapins semblait irréelle. Un puits de lumière venait l'éclairer comme s'il était apparu par enchantement. Ses branches s'entortillaient comme des tentacules et si la jeune femme les regardait pendant trop longtemps, elle avait l'impression de les voir se mouvoir. Après tout, les arbres ne sont-ils pas des êtres vivants ? Pourtant, cet arbre n'avait rien d'extraordinaire au premier abord. Il paraissait faire fuir la plupart des feuilles, ne laissant que les plus courageuses d'entre elles se garder une place en son sein. Il n'était pas forcément très grand. Il dégageait juste une sorte d'aura surnaturelle, protectrice.

Lison, un petit bout de femme aux cheveux noirs, courts, ébouriffés par le vent, posa délicatement sa main droite sur le tronc recouvert d'une fine couche de mousse humide. Une douce sensation de fraîcheur envahit son corps, ses narines. Elle ferma les yeux et respira un grand coup, les lèvres étirées d'un grand sourire enfantin. Son ange avait tellement bien fait de la guider jusqu'ici. Une heure de marche dans une forêt froide qu'elle ne connaissait même pas. Peu importe la difficulté avant d'en arriver là, elle se sentait tellement apaisée à présent. Sans cette foi qu'elle avait pour Dino – c'est ainsi qu'elle nommait son ange - jamais elle ne se serait aventurée ici, jamais elle n'aurait même trouvé cet arbre.

« Que dois-je faire à présent ? » Chuchota-t-elle à l'égard de son protecteur.

Cependant, elle n'eut aucune réponse. Elle ne le vit même pas apparaître. Il était sûrement occupé ailleurs, ou bien il avait décidé qu'elle devait le découvrir seule.

Elle laissa échapper un petit soupire. Elle était seule cette fois. On la testait là-haut et malgré son léger découragement passager, elle ne manquerait pas de leur prouver qu'elle était digne de leur confiance. C'est donc ainsi, la main toujours posée sur l'arbre, qu'elle ferma les yeux pour se concentrer totalement sur ce dernier. Ressentir son énergie était une première approche à tenter. Elle imagina le flux énergétique passer de sa paume au tronc et du tronc à sa paume pour établir le contact avec l'être vivant.

Soudain, une vision l'assailli. Ou plutôt, des visions. De l'eau qui coule. Un couteau plein de sang. La vision du vide sur le toit d'un immeuble. Une envolée d'oiseau. Tout cela n'avait aucun sens. Puis, tout ce flot d'images se calma pour ne laisser place qu'à la vision d'une vieille femme qui s'approchait d'elle. C'était une très vieille femme avec des rides profondément marquées et une canne à la main pour se déplacer. Toutefois, ses yeux brillaient de sagesse et de lucidité.


« Mon enfant, tu viens de recueillir des souvenirs de personnes qui sont passés dans cette forêt, tu vas en avoir besoin. » expliqua-t-un sur un ton à la fois doux et ferme. « Ton chemin est encore long, mais tu n'es pas seule. Nous serons là. Que les esprits de la forêt guident ta course »  

Vava : J'adore ton style ! Le rythme j'aime beaucoup. On entre rapidement dans le récit et c'est ce qu'il me faut pour apprécier une lecture. je devrais peut être jeter un oeil à ce que tu fais

Liti : Très sympa aussi ! J'adore les histoires où il y a des enfants et puis ça me fait plus ou moins penser à mon propre arbres dans mon ancienne maison. J'avais planté un abricotier, il avait bien poussé puis j'ai déménagé. Les nouveaux propriétaire l'ont supprimé... Un déchirement. J'en été si fière :S

Michi : Ton texte a quelque chose de très intense en fait. Cela monte, monte, monte et paf ça redescend. Je crois que je suis pas capable de faire ça. Bravo :3

Sawada : j’ai beaucoup aimé le mélange femme/arbre, c’est joliment dit.
 
Litinae : Ton histoire est joyeuse en même temps que triste et je trouve que ça correspond énormément à l’image !
 
Michiyo : Bon, tu tombes sur une fan de la matière de Bretagne et surtout, j’adore Morgane^^ (on se demande pourquoi <<) J’ai adoré ton texte, il est… Vibrant (je sais pas si je peux dire ça comme ça, j’ai pas trouvé d’autre adjectifs)
 
Lison : Pour avoir longuement parlé avec toi, ton texte me rappelle beaucoup ce qu’on s’est dit^^ Mais j’aime beaucoup.
 
Pour ma part, je pense que je vais vous livrer un texte un peu plus triste parce que j’ai trouvé que l’image dégageait une certaine chaleur mais aussi beaucoup de tristesse et les mots ont glissés un peu tout seul alors que d’habitude je ne fais pas dans ce registre.
Donc soyez indulgents^^’
 

Citation :

Dis, est ce que tu te souviens de cet été où on allait courir dans les bois 
Est-ce que tu te souviens de nos rires qui résonnaient entre les branches des arbres ?
Est-ce que tu te souviens de cet endroit ?
 
Tu te rappelles comment le soleil de midi nimbait la clairière d’une lumière chaude, faisant tout paraître plus vert, plus intense, presque irréel ?
Tu te rappelle de cet arbre couvert de mousse, celui qui étendait ses multiples bras vers le ciel ?
Tu te rappelle quand on grimpait dessus ?
 
On jouait les explorateurs.
Tu avais ta branche préférée et tu ne voulais pas que j’y monte.
Tu sais, même maintenant je n’y monte pas.
 
Est-ce que tu te rappelle de la sensation du vent dans tes cheveux ?
Est-ce que tu te rappelle les murmures de l’arbre ? Tu disais qu’il chantait.
Est-ce que tu te rappelle de notre promesse ?
 
Tu m’avais dit : « ne nous quittons jamais. »
Et j’ai promis.
Mais je n’ai pas pu tenir ma promesse.
Est-ce que tu m’en veux ?
 
Tu sais, je suis retourné voir l’arbre.
Le soleil joue toujours entre ses branches. Mais ce n’est pas pareil.
Tu sais, tout à perdu ses couleurs.
Tu disais que l’arbre chantait. Moi, je crois qu’il pleure.
Et toi ? Est-ce que tu pleures ?
 
Tu sais, cette forêt, cet arbre, j’ai l’impression que je les ai rêvés.
C’était ton rire qui dessinait les feuillages.
C’était ton regard qui décidait des couleurs.
C’était tes gestes qui faisaient naître le vent.
 
Maintenant je me tiens seul devant l’arbre.
Il est gris et nu.
J’aurais aimé faire comme la femme de ce conte ancien.
Je me serais pressé contre l’écorce dure, et l’écorce dure se serait pressée contre moi.
 
Dis, est ce que tu sais à quel point tu me manques ?
Est-ce que tu sais combien je me sens seul ?
Est-ce que tu sais combien j’ai honte ?
Est-ce que tu me pardonnes ?
 
Tu sais, c’est de ma faute.
Il est vieux cet arbre.
Plus vieux que ce jour là.
Nous n’aurions pas du y grimper.
 
Tu aimais la saveur de l’interdit.
Je l’aimais aussi.
Est-ce que ça en valait la peine ?
 
Cette branche, elle est toujours à terre.
Est-ce que tu le sais ?
 
Est-ce que tu l’as fait exprès ?
Je n’étais pas à l’heure et toi, tu m’attendais.
Au milieu des herbes tu souriais, les yeux grands ouverts.
Tu regardais vers le ciel.
 
J’ai pleuré tu sais ?
Et le ciel a pleuré avec moi.
Si tu m’avais dit « suis-moi », je t’aurais suivi.
Alors pourquoi tu ne m’as rien dit ?
 
Demain, l’arbre sera coupé.
Il tombera comme tu es tombée.
Son tronc brûlera.
Peut être que la fumée montera jusqu’à toi.
 
Je t’aime.
Adieu.

Lison : très très joli texte j'aime les anges, j'avais un début d'histoire avec un ange pas si sympa que ça . Merci pour ton commentaire

Morgane : ton texte est très touchant et même triste c'est fou comme quoi cette image n'inspire pas de joie XD. Merci pour ton commentaire, je suis particulièrement fière de mon texte et je suis une grande fan de la légende Arthurienne également et j'ai déjà été visitée Brocéliande qui est le lieu de prise de cette photo

Allez encore des textes les filles

Bonsoir ~
J'ai pensé que l'idée était intéressante, du coup l'inspiration est venue et j'ai pondu ce texte en quelques minutes. Bon, peut-être que ce texte n'est pas super, de plus l'idée de faire de ce personnage masculin, un personnage au langage familier n'est peut-être pas super. Mais ça fait longtemps que j'avais envie d'essayer.

En espérant qu'il n'est pas mauvais et qu'il vous amusera.

MrChocolate a écrit:

Maudit par cette forêt.

  Je me souviens, la première fois que je suis passé par cette forêt pour rentrer chez moi. J'étais en vélo, le casque sur la tête à écouter des chansons plus violentes que ce que vous pourrez imaginer un jour. Je souriais, je fredonnais, je pédalais joyeusement sur le chemin me permettant de ne pas rouler sur les cailloux, les bosses, la terre, les fleurs... Tout ce que vous voulez quoi. Et malgré ce lisse chemin de terre sèche sur laquelle je roulais, j'ai réussi à déraper et à me prendre le sol dans la face. Sans oublier la jolie crotte de cheval qui s'est bien étalée sur mon visage pour me faire ressembler à ce type, sur Facebook, qui s'était mis du Nutella sur le visage pour avoir l'air swagg. Semblerait-il que ce jour-là, c'est moi qui paraissait swagg avec cette couleur marron foireux sur la face et l'odeur nauséabonde qui émanait de moi. Pas étonnant que ma première copine m'ait quitté au bout d'une demi-heure.
  La deuxième fois que je suis passé par là, c'était à pied. Je revenais des courses et j'ai décidé de faire un détour, simplement pour me sentir dans un environnement doux et naturel. Je humais l'odeur agréable des fleurs, des arbres... De la nature en gros. J'ai fini par le regretter. J'ai aspiré une bestiole par le nez. Pour la faire sortir, j'ai ouvert la bouche et cette fois j'ai avalé une bestiole. Et ouais, monsieur malchanceux venait de faire entrer deux bidules volants. Ah non, un troisième. J'ai probablement battu le record.
  La troisième fois que je suis venu ici, c'était avec des potes. On se baladait juste, tranquille et on s'éclatait à se cacher dans la forêt. On jouait comme des enfants, comme au bon vieux temps, parce qu'au fond, nous étions encore des gosses dans un corps d'ados de dix-sept ans et quelques. Ouais bon, j'ai dit gosses. En vrai nous étions encore des bébés qui regardaient encore Tortue Ninja et qui jouaient à Adibou sur son ordi quand personne ne regardait. Enfin bref. On se cachait dans la forêt, en mode normal, quand soudain j'ai cligné plusieurs fois des yeux à cause de deux ou trois mini bouts d'écorce qui sont entrés dans mes yeux. Évidemment, je ne voyais pas grand-chose, trop occupé à frotter mes yeux en marchant. Bah j'aurais pas dû marcher, je me suis pris un tronc dans la poire. Puis mon pote a trébuché et il est tombé sur moi, comme par hasard cette fois-ci, me suis pris des crottes de lapins récentes dans la figure. Effectivement, cette forêt me maudissait.

  Depuis, à chaque fois que je passais par cet endroit, il m'arrivait un truc. La dernière fois, j'ai accidentellement soulevé la jupe d'une dame âgée ; ensuite mon vélo est tombé dans un creux ; mes cheveux se sont faits arrosés d'excréments d'hirondelles ; des écureuils m'ont agressé ; etc. Jamais tranquille ici. Bref, je suis maudit.

MrChocolate : J'ai bien ris ! Tu dédramatise complètement les textes tristes précédents.
Comme quoi, une image peut inspirer des choses bien différentes^^'

Morgane-sama : Tant mieux s'il vous a fait rire, c'était un peu l'effet voulu pour être honnête. 
En effet, il y a plusieurs façons de voir les choses. Et personnellement, ma vision des choses n'est pas forcément comme la plupart des gens... C'est probablement pour cela que je suis considéré comme « bizarre ».

Michiyo : J'aime beaucoup, les images comme le texte, on voyage, on se demande quand et pourquoi elle est arrivée là, ce qui lui arrivera par la suite aussi *w*
Par contre... les fautes (notamment de temps) et les répétitions gâchent un peu l'ensemble du texte, le fait que c'est un bloc sans retour à la ligne aussi. C'est vraiment dommage é.è

Lison : J'aime. Beaucoup. Ton texte. Le fait qu'il soit comme sortit d'un livre, un passage d'histoire, ne dérange pas, loin de là, ça fait comme une immersion immédiate dans l'histoire.
C'est vraiment agréable ^^
Nya >///< et je suis contente que mon style te plaise. J'ai encore jamais rien osé publier sur le net par contre. A part de vieux écris d'il y a très très longtemps.

Morgane : Oh ! Le premier poème *w*
J'adore particulièrement ce passage :

Morgane-sama a écrit:

Tu sais, cette forêt, cet arbre, j’ai l’impression que je les ai rêvés.
C’était ton rire qui dessinait les feuillages.
C’était ton regard qui décidait des couleurs.
C’était tes gestes qui faisaient naître le vent

Il est beau, et... plus nostalgique et doux que réellement triste. On sent la force des souvenirs, la force de l'adieu, les regrets... mais surtout la douceur des instants passés ensembles, les souvenirs.
Contente que ma femme arbre t'ai plu =)

MrChocolate : Bouahahaha  j'aime =D pauvre malchanceux !

Vava Sawada : Merci, cela me fait plaisir si tu aimes ~ (bon, après je n'ai pas grand-chose à dire).

Vava : j'avoue c'est un premier jet il faut que je le relise et le retravaille

MrChocolate : j'ai ris comme une bécasse j'aime beaucoup !

Vava : merci pout ton commentaire^^ C'est vrai que moi aussi j'aime ce passage particulièrement. C'est vrai que ça ressemble a un poème mais je n'ai pas fait l'effort de faire rimer ou de compter les pieds... Remarque, ça peut être un poème en prose^^

Michiyo :
Merci ~ et tant mieux si cela t'avais fait rire.