Thème 2 - Résidence

Et une nouvelle image !

(J'essaie pour la première fois un exercice d'écriture)

Citation :

La magie avait débarquée sur Terre. Les Sakura étaient en fleurs. Leurs pétales flottaient tels de la neiges. Ils se déposaient en douceurs sur le terrain de foot. Les ancêtres disaient que le bonheur n’existait qu’en petites quantités. Ce n’était qu’à ce moment présent que nous devions profiter de la vie. Je pus comprendre ce que mon grand-père m’avait prononcé avant de rejoindre Dieu. J’acquiesçai en silence et immortalisa ce magnifique instant avec mon appareil photo. Je comptais le montrer à mes enfants. La gaieté ne s’est pas éternisée. Les lycéens ont dû sortir de leur école. J’ai été ahuri de voir qu’ils ont marchés sans pitié sur la beauté venant du ciel. J’aurai tant aimé partir. Le devoir de maman m’appelait. Ma fille arrivait accompagnée de ses plus proches amis. Ils étaient un groupe de trois. La plus jeune descendit des escaliers et cria. La réaction fut immédiate. Ils se sont tous retournés. Je la regardai interloquée. 

-         Que faites-vous ? Demanda-t-elle sérieusement en remontant son sac sur son épaule. 

-         Nous marchons. Je vais rejoindre ma mère, répondit mon môme. 

-         Tu as vu où tu te poses tes pieds ? N’as-tu pas honte ? S’écria sa camarade. 

L’ainé des garçons remarqua les pétales de fleurs toutes écrabouillés. Il soupira et rit. 

-         Aurais-tu aimés qu’un tapis rouge soit déposé pour ne pas les abîmé ? 

-         C’est fort possible. J’ai honte de vous. 

La copine de ma fille repoussa d’un coup de main ses longs cheveux qui s’emmêlaient autour de la bannière de son cartable. L’homme et ma progéniture éclatèrent de rire. Leur confidente croisa les bras. 

-         Comment vas-tu faire pour rentrer chez toi ? 

-         Vas-tu sauter par-dessus les pétales ? 

Je ne pus m’empêcher de sourire. Ils avaient l’air si proche et complice. Mon adolescence n’avait pas eu ce genre d’épisode. À l’âge de ma fille, je rentrai directement chez moi. Je ne faisais pas attention à la beauté des paysages. Je n’avais pas d’amis avec qui je pouvais rire.  J’espérais que mon enfant aurait la chance de vivre ce que j’avais raté. Sous cette pensée, je pris la décision de faire demi-tour. Je pris mon téléphone portable et lui envoya un message. 

« À : Ma lycéenne 

Bonjour ma chérie,
Je rentre à la maison. Je suis fatiguée. Amuses-toi bien avec eux. Il ne faut pas que tu rentres tard. Ton papounet pourrait te réclamer. Penses à vivre ta vie pleinement. À toute à l’heure. Ta maman »

Je continuai ma route. Je fis abstraction des acclamations du groupe. J’en présumai qu’elle avait reçu mon sms et que son amie avait descendu les escaliers en fleurs.  

Citation :

Si quelqu’un me demandait quelle est ma saison préférée, sans hésiter, je dirais l’hiver. Pas un hiver froid et nu, pas un hiver ou rien ne bouge, pas même les gouttes d’eau cristallisées sur les branches. Non pas un de ces hivers où l’on a l’impression que la nature s’ennuie.
 
Si quelqu’un me demandait quelle est ma saison préférée, je dirais l’hiver. L’hiver coquet, quand il revêt son grand manteau blanc. J’aime l’hiver violent qui nous souffle des champs de coton doux et froid dans les cheveux. J’aime voir tomber les flocons si beaux et pourtant éphémères sur le sol pour le cacher. On dirait que pudiquement, la terre se recouvre d’un cocon moelleux pour cacher sa nudité hivernale.
 
Si quelqu’un me demandait quelle est ma saison préférée, je dirais l’hiver. L’hiver… Cette saison que tous abhorrent et que moi j’aime. Tout le monde parle des hivers longs. Mais l’hiver ne dure pas longtemps et il fond vite le long manteau blanc. Un quart de l’année, c’est peu. Et je passe mon temps à attendre le retour des grands froids.
 
Mais heureusement, il y a le printemps. Pour le printemps, tout le monde est d’accord avec moi. C’est une belle saison, le soleil étend timidement ses rayons et la nature renait à la vie. La terre expose alors fièrement ses fruits. Elle ne se cache plus. Tout le monde s’émerveille. Mais moi, je n’aime ni les couleurs, ni le soleil. Au printemps, je fête la floraison des cerisiers blancs.
 
Les cerisiers blancs, eux, ont compris ma fascination pour l’hiver. Eux aussi ils s’ennuient du blanc paysage et des glissades des enfants en luge sous leur branche. Eux aussi ils souhaitent de longs hivers.
Souhaitant prolonger un peu plus la froide saison, ils se dépêchent de faire éclore leurs bourgeons et, quand ils y a un peu de vents, ils secouent leurs longues branches pour que les pétales de leurs fleurs s’envolent et tourbillonnent à la manière des cristaux du ciel.
Ça n’est pas une neige qui fond, mais elle aussi est éphémère.
 
Moi, je suis assise sur le parvis du lycée. Je porte mon uniforme et je laisse les pétales tomber sur moi. Je m’allonge et je fais de grands mouvements avec les bras, comme si je faisais un ange dans la neige.
J’aime les cerisiers blancs. Ils resteront à jamais mes arbres préférés. Ils ont tout compris.

Voilà voilà, ça fait moins de 500 mots mais voilà ce que ça m'a inspiré^^'

Shaku : je me suis mise à sourire à cause des répliques du jeune homme, ton texte est très mignon.

Morgane : c'est trop mimi ! Tu me ferais presque aimer l'hiver :3